Séquence 17 - Interview de manifestants paysans

 


  • Journaliste : Ici Bessan, dans les environs d’Agde. Je me trouve en compagnie de manifestants… 

    disons… plutôt ruraux… voire… rustiques...

Bonjorn, pouvez-vous nous expliquer en quelques mots pourquoi vous bloquez les entrées de cette ville ?

  • Lo paisan : Adieu, soi Frederic, Fredò pels intims, ai 54 ans e vaquí Mauriceta ma femna.

On n’a pas besoin d’émission de télévision comme l’amor es dins lo prat pour nous rencontrer, qu’on 

travaille ensemble depuis tout petit tous les jours aux champs.

  • la femna : Adieu, ai 56 ans e soi sa femna que l’aimi tant !!! Nous c’est pas dans les champs, c’est dans 

    l’étable que ça se passe…

  • Lo paisan : Nous bloquons les portes de cette ville pour que cesse l’oppression des plus pauvres ! Nous

    ne sommes pas des vaches à lait !

  • la femna : Et puis on a pas de rond point à bloquer alors...

  • Journaliste : Ah! je comprends, vous vous sentez complétement oppressés par les taxes sur le gasoil, les

    taxes vertes, l’augmentation de l’âge des retraites...?

  • Lo paisan : De qu’es aco ? Non… Nous sommes agricultor, e entre la gabelle, la taille, le foulage des

    soldats, les conflits entre protestants et catholiques, la peste, les mauvaises récoltes à cause de ce putain

    de mauvais temps…

  • Journaliste : Vous voulez parler du réchauffement climatique ?

  • Lo paisan : De qu’es aco ? Mais tu vois bien qu’il est couillon ce type… Notre travail n’es pas pagat a sa 

    valor ; A pena se podèm manjar e la fin del mes arriva d’ora !! alara que passam un molonàs d’oras a 

    trabalhar  Mauriceta e ieu! es pas just ! sustot que quand Mauriceta a talen, es pas aisida de supòrtar !

  • Journaliste : (dubitatif) Ah oui…. je vois.... Vous avez un mot à ajouter ?

  • Les manifestants : La misèra nos fa correr ! / la misèra nos fa sortir de nòstre trauc !


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